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Chroniques CMP de Didier Bromberg

Didier Bromberg :

Didier Bromberg est né à Paris, en 1948, dans les années de l’après-guerre, il appartient à cette génération  » Baby-Boomers » à qui, il est attribué tant de bonheur, envié par les générations postérieures.

Il a vécu son enfance à Belleville, dans un quartier populaire où ses parents immigrés ont attendu les jours meilleurs.

Ses parents décidèrent, un jour, de migrer, dans la proche banlieue, dite la ceinture rouge, toujours en Seine comme département avant de devenir la Seine -St Denis.

Ils avaient quitté Paris pour le bon air, l’espace et surtout le confort. Fini le temps des Bains-Douches Municipaux, au revoir le lavage quotidien, au gant, dans le froid. Le rangement était possible, il n’était plus un déplacement

Ce changement de logement coïncida avec le temps du Lycée et de l’adolescence

Pour ses parents ,aller au lycée était important.il représentait, outre, l’accession au Savoir, une ouverture sur l’avenir. Avoir un diplôme était vécu comme une garantie d’avoir un métier et une bonne intégration .dans la société française . Il devait « être bon élève » pour ses parents. Il fit de don mieux mais il ne fut pas particulièrement heureux. ll survécut, comme les jeunes de sa génération dans la grisaille nationale, fruit du poids de l’histoire. Didier découvrit le plaisir de la lecture, il allait à la bibliothèque et achetait des livres de poche. Il avait envie de courir le monde, les billets d’avion étaient chers, il commençait ses voyages en auto-stop. Il avait passé son bac, ce fut un début de liberté, l’horizon s’ouvrait. Une question se posait quelle orientation choisir. Il était littéraire par son cursus, aller en lettres oui faire du Droit… Lui paraissaient hors de question, le commerce ne l’intéressait pas il se décida à faire médecine. Il avait fait du Latin qui s’était perdu en chemin, peu importe.

La première année, fut dure, il n’était pas top en science, il avait des carences à combler les suivantes furent assez ennuyeuses car très biologiques et théoriques. Lorsqu’il accéda à l’hôpital, au lit du patient, il trouva son choix passionnant. . Il faut bien l’avouer qu’il avait pensé à plusieurs reprises d’arrêter.et changer d’orientation. Il avait même suivi des chemins de traverses. Il se repris en mains il se rendait compte qu’il voulait devenir médecin.il effectua différents stages, certains étaient bien, d’autres pas mais il apprit plein de choses nécessaires en particulier l’observation avant toute interprétation, un diagnostic était, de fait une construction à partir des cinq sens. Tous avaient leurs importances. Tout cela se jouait, à partir de l’acquisition de la confiance du patient. Cette dimension de l’importance de la communication l’intéressa si fortement qu’il choisit la psychiatrie comme spécialité.

La psychiatrie était en pleine révolution, l’enfermement à vie dans un hôpital était remis en question. L’être humain n’était pas une simple mécanique. Il faut savoir que MAI 68 était passée par là… Et avait changé les mentalités cliniques de l’observation. La psychiatrie s’était détachée de la neurologie, en se rapprochant des sciences humaines. La conscience s’était réveillée, révélant l’inconscient tapi dans un coin

Il avait tout à apprendre, il avait du pain sur la planche, il commença par passer l’internat qui lui garantissait un poste et un emploi. Il eut un poste en province. Il voyagea beaucoup pour sa formation

s’intéressant à toutes sortes de sujets et pratiques contradictoires tels l’abord biologique et analytique de la maladie mentale. Il ne comprenait pas tout. Il était curieux, il lisait aussi des revues spécialisées. Il n ‘adhéra à aucune Ecole psychanalytique, il trouvait que les courants étaient trop en rivalités toxiques car la démonstration primait sur le diagnostic. Il nourrissait sa pratique des apports de chaque clinicien et non d’un discours seulement théorique trop hermétique.

A la fin de son internat, il décida de ne pas s’installer, il ne se considérait pas prêt pour gérer une clientèle. Une carrière à l’hôpital exigeait un investissement trop important, d’abord une réussite à un concours national sélectif. En cas de réussite, il fallait, trouver un poste dans un service en fonction de son classement. Lees premiers postes vacant étaient dans la province profonde où il n’avait aucune attache. Ill était parisien, le parcours de la réussite, passait par un exil.

il trouva du travail dans différentes institutions .il était content par la variété de son parcours .Il a ainsi travaillé dans l’enfance handicapée ,la toxicomanie , l’enfance en danger, des foyers pour psychotiques, et même en prison.

En complément, il trouva quelques vacations dans un CMP Parisien.

Le CMP est un lieu de consultations d’un secteur psychiatrique. il est déterminé par le lieu d’habitation; il regroupe une équipe; pluridisciplinaire qui assure des soins infirmiers, un accompagnement social , une consultation psychiatrique et psychologique. Tous ces services sont gratuits. Les patients sont différents dans leurs pathologies et leurs origines .. L’institution répond à plusieurs fonctions, il est le point de repère pour les suites d’hospitalisation ; il joue un rôle préventif pour éviter l’hospitalisations. Il est aussi une consultation de psychiatrie ou de psychothérapie.

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https://www.radionorine.com/maux-meles-ep3/
4 janvier 2024

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